Mélina, de la LP Commerce et Distribution de l’ISFFEL à l’entrepreneuriat

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Mélina
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Mélina a obtenu sa Licence pro Commerce et Distribution à l’ISFFEL en 2016. Elle lance aujourd’hui sa propre marque de café de spécialité : « Café bien élevé ». Si cette aventure entrepreneuriale peut paraître un peu folle au premier abord, Mélina sait parfaitement où elle va. Son projet se concrétise un peu plus chaque jour. Voici (le début de) son histoire. 

C’est « un peu par dépit, suite à une réorientation » que Mélina a débuté sa formation en Bac pro Commerce. Mais très vite, elle réalise que le commerce est fait pour elle. Son bac pro en poche, elle entame ses études supérieures par un BTS MUC, puis une Licence Professionnelle Commerce et Distribution à l’ISFFEL. Elle complètera sa formation par un Master en marketing à Nantes. 

Passion café
Fraîchement diplômée, Mélina part à Londres pour améliorer son anglais et décroche un job de barista. C’est lors de cette expérience qu’elle va s’intéresser de plus près au café et réaliser qu’il est difficile d’avoir des informations sur ceux que l’on boit. D’où viennent-ils ? Comment sont-ils produits ? L’envie de palier à ce manque d’informations est grandissante. C’est décidé, pour trouver la réponse à toutes ses questions, elle ira à la rencontre des producteurs en Amérique latine ! Mélina se laisse un mois pour quitter Londres et rentrer en France peaufiner son projet.

voyage


4 mois, 6 pays, 50 producteurs
Mélina prépare donc son expédition en prenant contact avec différents producteurs. Durant ces quatre mois de voyage, elle visitera une cinquantaine de fermes. Si la plupart de ces visites étaient prévues d’avance, d’autres sont le fruit de rencontres faites sur place. 
Ce voyage va permettre à Mélina de comprendre la culture du café, mais aussi de définir les critères de qualité qui l’aideront à sélectionner les producteurs, ainsi que les variétés de café qu’elle commercialise aujourd’hui. 
Les quantités qu’elle vend aujourd’hui ne lui permettent pas de travailler en direct avec les producteurs. Néanmoins, par le biais d’un importateur, Mélina collabore avec les fermes qu’elle a visitées lors de son périple et offre une parfaite traçabilité de ses produits. 

D’intrapreneur à entrepreneur, sauter le pas. 
Mélina est fille d’entrepreneurs. Si elle a conscience de l’investissement en temps que représente la création et la gestion d’entreprise, les risques que cela implique, elle sait aussi la satisfaction que cela apporte. Être un jour chef d’entreprise, Mélina y avait pensé, mais elle ne prévoyait pas de l’être à 26 ans.  
« Déjà lorsque j’étais en alternance en entreprise, j’aimais aller plus loin que les missions qui m’étaient confiées. J’étais dans la position de ceux que l’on appelle les « intrapreneurs ». Dans le coffee shop où je travaillais à Londres, j’ai beaucoup aidé mon employeur à avancer sur sa stratégie marketing. Je crois que cela a participé au déclic. J’ai eu envie de faire quelque chose pour moi. » 

L’ISFFEL, un levier pour entreprendre
« L’année en Licence pro à l’ISFFEL a été une année intense. Il m’a fallu travailler dur, mais en échange de ces efforts, j’ai acquis beaucoup de compétences qui constituent un véritable bagage pour entrer dans le monde du travail. » 
Quand on demande à Mélina quels cours lui ont le plus servis pour concrétiser son projet, la liste est longue : « Les études de marché m’ont vraiment beaucoup aidée ! Mon questionnaire m’a permis de récolter 800 réponses. J’ai pu diriger mon offre selon ces retours, définir le prix, le packaging, etc... Les cours de logistique également : les solutions de stockage, la gestion... Grâce à eux j’ai pu réaliser mon business plan, définir un prévisionnel, mon besoin en fond de roulement... Les cours de management me servent également tous les jours. Même si je travaille seule, je collabore avec des personnes extérieures, freelances, fournisseurs, etc... Mes connaissances en management m’aident à temporiser, à trouver des compromis ».

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Du café bien élevé et un projet bien lancé
La première campagne de financement participatif lancée sur Ulule pour le projet « Café bien élevé » a été bouclée avec un résultat de 277%, soit 833 pré-ventes sur un objectif de 200. De quoi assurer la première production de café et poursuivre cette aventure entrepreneuriale, humaine et gustative. 
On ne sait pas si Mélina a réussi à améliorer son anglais durant son séjour à Londres, mais pour l’espagnol (et quelques autres compétences), nous avons des indices...

Bonne chance pour la suite, Mélina !